C’est un secret de Polichinelle, la vaste majorité de nos cimetières sont en difficultés financières et souffrent d’une grande désaffection. Peu connus, peu attrayants, peu fréquentés et pour certains ils sont même angoissants.  Ils demeurent mal aimés de la population.  À l’exception de quelques initiatives positives, peu de gens s’intéressent à ces lieux de mémoire et peu apprécient à leur juste valeur leur contribution sociétale multiforme.  Ce constat vaut même pour ceux pourtant reconnus comme de remarquables cimetières-jardins. Le désintérêt persiste.   En partie attribuable au délaissement des pratiques religieuses, ils ont également souffert de l’arrivée de la crémation. En effet, depuis le concile Vatican II en1963-1964, les catholiques choisissent de nouveaux rituels de sépulture accentuant la désertion progressive de ces lieux. La dispersion des cendres dans la nature semble correspondre davantage aux nouvelles valeurs de la société contemporaine.

A-t-on idée du nombre de lieux de sépulture au Québec ? Existe-t-il des expériences de mise en valeur qui ont donné des résultats ? Devrait-on changer le statut juridique de ces lieux de mémoire ? Ou, comme le suggérait à une autre époque feu l’historien Michel Lessard, devrait-on les aborder comme des parcs spirituels ?

Bien qu’il existe de nombreux modèles de gestion de cimetières au Québec: privés, coopératifs, de communautés religieuses, corporations et compagnies, etc., la vaste majorité sont de type paroissial et catholique. Doit-on laïciser nos cimetières ? De nombreux bénévoles, bien intentionnés et généreux de leur temps, issus de tradition chrétienne, contribuent à maintenir les lieux dans un bon état, sans pour autant réussir à stopper leur déclin et leur désaffection, mais pour combien de temps encore ?

Doit-on municipaliser nos cimetières ? Seraient-ils ainsi mieux à même de pouvoir s’adapter à une société changeante ?

Sans prétendre pouvoir répondre à ces questions de survie pour nos lieux de sépultures, nos conférenciers et la table ronde qui suivra leur présentation, permettront d’élargir le débat et qui sait entrevoir des pistes de solutions pour la suite des choses.

Pour entendre quelques pistes de solution ou pour nous faire connaître votre point de vue sur ces questions, vous êtes donc cordialement invité à vous joindre à notre panel d’expert(e)s.