
Fondateur de l’Écomusée du patrimoine funéraire et commémoratif
À l’occasion de notre fête nationale qui arrive dans quelques jours, l’Écomusée du patrimoine funéraire et commémoratif présente une nouvelle interprétation du banquet de fondation de la société Saint-Jean-Baptiste tenu le 24 juin 1834. Ce dessin, réalisé par François Guillet, rejoint deux éléments fondamentaux de notre mission, à savoir : le patrimoine funéraire et le patrimoine commémoratif. Il localise les très anciens cimetières juif et catholique qui, aujourd’hui disparus abritent toujours un grand nombre de sépultures. Il retrace également de patrimoine commémoratif en remontant à l’origine du banquet fondateur de la Fête nationale du Québec.
Cette première célébration ici illustrée prit place à l’emplacement des anciens cimetières juif et catholique (le Saint-Antoine). Voici le dessin interprétatif réalisé par ©François Guillet:
A) Le 24 juin 1834, près de 60 personnes se réunissent pour célébrer le premier banquet de la fête nationale de la Saint-Jean-Baptiste. Cet événement est considéré comme l’acte fondateur de la fête nationale du Québec.L’un des protagonistes de cette première manifestation patriotique et des suivantes est Ludger Duvernay, propriétaire du journal La Minerve et figure importante du mouvement patriote au Bas-Canada.
B) La maison, propriété de l’avocat Jean-François-Marie-Joseph MacDonell qui prêta son jardin pour l’événement. Le site du jardin se trouvait à l’emplacement de l’actuelle gare Windsor, au coin de la rue Peel et l’avenue des Canadiens, anciennement rue de la Gauchetière.
C) Interprétation du cimetière catholique Saint-Antoine, le 24 juin 1834. Ce lieu en activité de 1799 à 1854 est l’ancêtre de l’actuel cimetière Notre-Dame-des-Neiges, aujourd’hui sur le Mont Royal. Il se trouvait à l’emplacement de l’actuelle place du Canada (au sud) et square Dorchester (partie nord), au centre-ville de Montréal.
D) La frontière ouest du cimetière se trouve dans l’axe de l’actuelle rue Peel.
E) Lieu approximatif d’implantation d’une partie du cimetière non consacré où étaient inhumés les non-catholiques, les enfants morts sans baptême et les excommuniés. Il est également possible que quelques-uns des Patriotes exécutés à l’hiver de 1838-1839 devant la prison du Pied-de-Courant y aient été enterrés.
F) Site du premier cimetière juif au Canada en activité de 1776 à 1854 qui aujourd’hui se déploie sur le Mont Royal.
G) Les lignes pointillées indiquent l’actuel trajet du boulevard René-Lévesque, anciennement rue Dorchester.
H) L’ancienne rue du cimetière, aujourd’hui rue de la cathédrale.
I) Petit ruisseau canalisé peu de temps après 1834. Il s’écoulait approximativement à l’emplacement actuel rue Sainte-Catherine.
J) Huile sur toile de Joseph Charles Franchère, réalisé en 1909.
K) Artiste canadien, Lorenzo de Nevers (1877-1967)