Géographe et auteure
L’Écomusée du patrimoine funéraire et commémoratif souhaite citer le travail exemplaire qu’a réalisé la Ville de Québec en procédant à l’inventaire des lieux de sépultures sur son territoire du Régime français (1608-1759) à nos jours. Cet inventaire effectué par l’archéologue Zocha Houle-Wierzbicki du groupe Artefactuel représente un modèle à suivre pour les villes et les MRC du Québec où, dans plusieurs municipalités, d’anciens cimetières sont devenus des stationnements.
L’Écomusée félicite ainsi la Ville de Québec pour son initiative de faire de l’archéologie préventive afin de retracer ces lieux de mémoire et peut-être donner à d’autres l’idée de faire de même. La Ville précise toutefois que cette étude, qui a été financée dans le cadre de l’entente de développement culturel entre la Ville de Québec et le MCC, ne sera pas rendue publique. Elle a été commandée afin d’alimenter un outil de gestion en archéologie, lequel servira à l’interne.
La rue de Salaberry : d’hier à aujourd’hui
Si les cimetières ont pour finalité de donner aux défunts une dernière demeure, celle-ci n’est toutefois pas éternelle. Les cimetières peuvent à leur tour mourir, à moins d’avoir un statut particulier qui les protège dans le temps. La plupart des cimetières sont ainsi voués à disparaître pour être remplacés par de nouvelle formes d’urbanisation.
Cet extrait du Plan of the city of Quebec, 1842, par A. Larue, montre l’ancien emplacement du cimetière des Cholériques, situé à l’angle des rues de Salaberry et Saint-Louis, aujourd’hui la Grande-Allée Est. Notons que le cimetière était situé à la limite ouest de la Ville.