À l’Écomusée, nous ne sommes plus les seuls à déplorer ces gestes inappropriés qui surviennent dans nos lieux de dernier repos. Toutefois, on aura beau se plaindre, les cimetières disposent de leurs propres lois et règlements. Devant cet état de situation, comment ne pas se prendre à rêver d’une législation plus englobante qui protégerait à la fois les consommateurs et ces lieux qu’on aimerait voir vivre en paix. Et pour ça, pas besoin de réinventer la roue, ce genre de loi existe chez nos voisins : voir notre grand dossier du mois présenté ici par Brigitte Garneau et Yvon Rodrigue.

En l’absence de garde-fous efficaces, nous souhaitons encourager les personnes lésées ou offensées à porter plainte à l’Office de protection du consommateur. Ce qui n’est pas un geste inutile, cet organisme ayant la capacité de faire bouger le législateur. Autre avenue, applicable toutefois aux seuls cimetières et monuments protégés par un statut, une plainte au ministre de la Culture responsable de ces statuts de protection peut trouver résonnance.

Pourtant tout n’est pas noir dans le monde funéraire cet été. Ainsi, certains profiteront de la clémence du temps pour aller fleurir la mémoire d’un disparu, d’autres exploiteront ces écrins de verdure comme source de fraîcheur et de tranquillité, d’autres encore s’inscriront pour une visite guidée, passionnante incursion au cœur de l’histoire locale lisible dans les marqueurs funéraires (à Victoriaville ou à Québec), ou encore  ils participeront à une journée d’information cimetières du type de celle organisée en juin au domaine de la Pointe de Saint-Vallier et enfin certains, comme nous,  y transporteront leurs pinceaux et leurs couleurs le temps de quelques heures pour saisir la vie dans ces espaces très éloquents.